2018 : l’été des perturbations dans le transport aérien



Entre le mouvement social chez Ryanair et celui chez Air France, l’été a été compliqué dans les aéroports français. L’entreprise Air Indemnité, spécialisée dans l’indemnisation des voyageurs, a sorti ses chiffres 2018 sur les annulations et les retards des vols au départ ou à destination de la France. Et dire qu’ils sont mauvais est un euphémisme.

Selon cette étude, le nombre de vols annulés a bondi de 31,3 % sur la période juillet-août 2018, par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre de vols concernés par des retards de plus de 2 heures a augmenté de 20,5 % (+15,5 % pour les retards de plus de 3 heures). Dans le même temps, le trafic aérien n’a progressé que de 2,3 %, pour atteindre 193 100 vols. Certaines liaisons ont été particulièrement touchées, à l’instar de Nantes-Lyon, de Shanghai-Roissy ou encore de Roissy-Chicago. Et des compagnies aériennes comme Hop ! (Air France), Easyjet ou Ryanair font figure de mauvais élèves au niveau européen.

Car la hausse des annulations et de retards ne concerne pas seulement l’Hexagone. Selon RefundMyTicket, le nombre de vols perturbés (annulation ou retard de plus de 3 heures) a doublé en Europe sur la période juin-août. La congestion des aéroports et du ciel européen a pour conséquence un effet boule de neige à la moindre perturbation (grèves, météo, etc.). Les explications sont nombreuses : sous-investissement dans les infrastructures alors que le trafic augmente rapidement (taille des aéroports, contrôle aérien), multiplication des vols avec l’arrivée massive des compagnies low-costs, surcharge des étapes de contrôle d’identité et de douane, etc.

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