Pharmabest se lance dans la livraison de médicaments à domicile



Issue de l’ancien G7, centrale de référencement qui regroupait de « grosses » officines du Sud de la France, l’enseigne Pharmabest teste à Marseille un nouveau service de livraison de médicaments à domicile. Baptisée « pharmabest@home », cette expérimentation est mise en place en partenariat avec La Poste et vise 50 à 100 livraisons par jour d’ici la fin de l’été 2017. Objectif : permettre à des personnes traitées à domicile ayant des difficultés ou étant dans l’impossibilité de se déplacer de recevoir leurs médicaments prescrits par leur médecin. Le process, déjà développé dans d’autres pays, notamment anglo-saxons, est relativement simple : le patient photographie son ordonnance et l’envoie sur le site Internet du service ou par son appli mobile. Le facteur reçoit une notification l’avertissant de collecter l’ordonnance sous pli scellé, ainsi que la carte Vitale du patient. Une fois remis ces éléments au pharmacien, ce dernier prépare l’ordonnance dans un emballage opaque et scellé, puis la confie au facteur lors de sa tournée suivante. Il est, par ailleurs, prévu que le pharmacien appelle le patient pour valider sa demande (dispensation de toute ou partie de l’ordonnance, nombre de boîtes souhaitées...). L’ensemble du service, qui inclut le transfert de l’ordonnance, le paiement de la prescription ou la gestion du tiers payant, ainsi que l’alerte sur le smartphone du facteur et l’appel téléphonique du pharmacien est facturé 7,90 €. Pour le moment à la charge du patient car il n’est pas prévu une prise en charge par l’Assurance maladie.

Positionnée sur une offre qu’elle qualifie de « happy low cost », l’enseigne Pharmabest regroupe actuellement 58 pharmacies réalisant en moyenne 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et traitant chaque année plus de 9 millions d’ordonnances. « pharmabest@home » permet d’étoffer l’offre de services en ligne actuellement développée : clic & collect, achat de médicaments et de parapharmacie en ligne, conseils santé, annuaire de services et informations sur les services à la personne. Sur le plan financier, ce service pourrait s’avérer plutôt lucratif : dans l’hypothèse où un quart des ordonnances traitées par le réseau était géré par ce service, il représenterait un chiffre d’affaires de l’ordre de 17-18 millions d’euros. Pour l’heure, les objectifs de la direction sont un peu plus modestes dans la mesure où celle-ci vise 100 000 ordonnances d’ici 18 mois, soit 790 000 € (13 000 à 14 000 € par officine adhérente). Si elle s’avère concluante, cette expérimentation devrait être rapidement déployée dans d’autres villes (Lyon, Bordeaux, Nice, Lille, Avignon, La Rochelle, Nantes, Pau, Saint-Etienne et Tours).

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