La start-up Yuka se diversifie vers les cosmétiques et la parapharmacie



La success story se poursuit pour cette jeune société qui s’est lancée, début 2017, dans l’évaluation des produits de grande consommation. Fondée par Julie Chapon et les frères Benoît et François Martin, Yuka a développé une application mobile qui permet aux consommateurs de scanner quelque 200 000 produits alimentaires. Elle les évalue selon 3 critères : leur qualité nutritionnelle (quantité d’énergie, graisse saturée…), la présence d’additifs et leur dimension biologique (label bio). Fin 2017, l’appli avait déjà séduit 700 000 personnes et la barre des 5 millions de téléchargements a été dépassée mi-2018… Un succès qui s’explique par la simplicité de lecture des résultats, l’attrait du bio et le besoin des consommateurs de se rassurer quant à la qualité des produits achetés, après plusieurs scandales alimentaires.

Les ressorts de ce succès seront probablement similaires dans l’univers de la beauté, de l’hygiène et des soins. Car là aussi, les tendances de consommation évoluent en faveur de la cosmétique bio et des produits sans allergènes (sobutylparaben et méthylisothiazolinone notamment). Des tendances renforcées par le débat récent autour des perturbateurs endocriniens qui a accru la méfiance des consommateurs à l’égard de ces produits.

100 000 nouvelles références scannées

Yuka reconnaît 80 % des produits cosmétiques et de parapharmacie pouvant être scannés, soit environ 100 000 références de shampooings, crèmes, dentifrices… La start-up a créé sa propre base de données, laquelle est, par ailleurs, enrichie par les utilisateurs de l’appli. Car ces derniers participent au modèle économique de la société : le développement de l’application mobile, qui est gratuite, est financé à 50 % par les contributions financières d’internautes (dons volontaires) et à 50 % par les adhésions au programme payant de nutrition que propose Yuka (59 € en contrepartie de recettes et de conseils pour changer ses habitudes alimentaires en 10 semaines). La société est en train de tester une 3e source de financement reposant sur des fonctionnalités premium payantes.

Prochaine étape : l’international. Les 3 start-uppers prévoient de se lancer début 2019 dans les autres pays francophones.

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