Grande conférence de la santé



Point d’orgue de six mois de réflexion et de débats publics, la Grande conférence de la santé qui s’est tenue le 11 février dernier a réuni l’ensemble des représentants des professionnels de santé... à l’exception notoire des syndicats de médecins libéraux qui avaient décidé de boycotter cette journée sensée retisser les liens entre ces derniers et le gouvernement. Majoritairement opposés à la généralisation du tiers payant, les libéraux ont donc fait bande à part et organisé leurs propres assises, dédiée à l’avenir et à l’attractivité de leur profession.

Ces tensions avec le secteur libéral n’ont toutefois pas empêché Manuel Valls et Marisol Touraine d’annoncer plusieurs mesures : l’amélioration des congés maternité des femmes médecins (plus de 3 000 euros par mois pendant trois mois, en plus de l’actuelle allocation forfaitaire), la poursuite de la régionalisation du numerus clausus, la création de nouveaux postes d’assistants chefs de clinique, la mise en place de passerelles entre les formations initiales des professions médicales et paramédicales. En outre, une procédure de certification des médecins devrait être créée, à la demande du Conseil national de l’Ordre qui souhaite une validation des acquis tous les six ans. Des mesures somme toute peu coûteuses pour les autorités de santé, mais qui sont autant de gestes de conciliation à deux semaines de l’ouverture des négociations de la nouvelle convention médicale fixant les futures rémunérations des médecins libéraux.

Cette Grande conférence a aussi donné l’occasion aux syndicats de pharmaciens d’officine de mettre en avant un certain nombre de leurs revendications : définir les axes d’évolution du métier de pharmacien, et faire évoluer la formation initiale vers un internat de pharmacie générale, afin de respecter la réforme des diplômes au niveau européen (LMD).

© Les Echos Publishing - 2015