Giphar teste les nouvelles règles de communication des officines



Sponsoring d’émissions santé sur plusieurs radios (Europe 1, France Inter et RTL), interventions sur BFM Business Télévision et communiqués dans la presse économique... le groupement Giphar, qui réunit 1 300 pharmacies, reprend l’offensive sur le terrain de la communication. Sa présidente, Laëtitia Hible, ne cache pas qu’une de ses principales motivations est de tester les réactions de l’Ordre des pharmaciens sur les applications concrètes des nouvelles règles proposées début septembre.

En cours d’analyse et de validation par le ministère de la Santé, ces règles assouplissent quelque peu le cadre déontologique et les dispositions du Code de la santé publique. Elles permettent notamment aux groupements de « mener des campagnes de prévention ou de promotion de la santé publique, communiquer sur les prestations, missions et activités, destinées à favoriser l’amélioration ou le maintien de l’état de santé des personnes. » Le champ de la communication est donc potentiellement très large, signe d’une volonté d’ouverture de l’Ordre et des associations professionnelles, associées aux travaux de refonte de ces règles. Sauf que cette ouverture est vite limitée par un obstacle de taille : les campagnes de communication menées par les groupements ne peuvent mentionner les officines qui en sont membres dans la mesure où les nommer spécifiquement est considéré comme une forme de publicité individuelle (encore interdite).

Si aucun pharmacien adhérent n’apparaît donc dans cette campagne, des témoignages de clients d’officines Giphar y figurent en revanche. Pour rappeler les missions des officines dans l’accompagnement et la prévention, ainsi que leur dimension d’acteur de santé publique. Un axe de communication travaillé par le groupement depuis deux ans dans le cadre d’une démarche de « brand content » destinée à éclairer les pharmaciens sur leurs perspectives d’avenir.

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