L’hôtellerie de plein air a toujours le vent en poupe



L’hôtellerie de plein air représente un poids lourd de l’économie touristique française, avec un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros en 2015 pour 113 millions de nuitées. Le camping a le vent en poupe, avec une hausse de la fréquentation de 3,5 % par rapport à 2014. Il reste pour les vacanciers un mode d’hébergement touristique accessible et convivial. En effet, le prix moyen de la nuitée pour deux personnes dans un camping 1 étoile est à 15 € en 2015. De plus, les équipements sont de plus en plus axés sur le confort et le service : plus d’un camping sur deux propose aujourd’hui un accès wifi ; 39 % des campings donnent accès à un restaurant ; 41,5 % des campings offrent des services d’épicerie ou un point de ravitaillement ; 45 % des campings possèdent une piscine. On assiste aussi à une montée en gamme du secteur : 15,5 % des campings possèdent 4 ou 5 étoiles en 2015 (81 établissements en plus par rapport à 2013). Le secteur reste toutefois dominé par les campings de petite taille détenus par des entrepreneurs indépendants : 34 % des campings ont moins de 50 emplacements et 88 % des campings ont moins de 200 emplacements.

Pour la saison 2016 qui démarre, elle se profile plutôt bien, selon un sondage réalisé en mars par la FNHPA, puisque l’état des réservations pour les vacances d’été est annoncé en hausse par 33 % des professionnels et stable par 38 % d’entre eux. Néanmoins, tous les indicateurs ne sont pas au beau fixe. D’abord, les gestionnaires sont soumis à une multiplication des normes et règles qui brident leur développement : autorisations d’urbanisme, normes environnementales, affichages obligatoires… Par ailleurs, la pression fiscale accrue (en termes de TVA et de taxe de séjour) n’a pas été répercutée sur les tarifs pour maintenir un rapport qualité/prix abordable, ce qui a impacté les marges des établissements. D’où la fermeture de près de 800 campings au cours des 15 dernières années. D’où aussi une contraction des investissements pour absorber la charge fiscale supplémentaire, des investissements en baisse de 8 % entre 2014 et 2015. Sur la période 2012-2015, la chute atteint même 20 % !

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