Les Français préfèrent les cartes de crédit mais utilisent le plus souvent le cash



La Banque de France vient de publier une étude sur l’usage des espèces en France, tirée d’une enquête réalisée en 2016 par la Banque centrale européenne portant sur l’usage des moyens de paiement dans les pays de la Zone euros en 2016. On y apprend que, cette année-là, 68 % des achats effectués dans des magasins ont été réglés en liquide par les consommateurs français. À titre de comparaison, ce ratio est de 80 % en Allemagne, de 86 % en Italie et de 87 % en Espagne. Seuls quelques pays comme la Finlande (54 %), l’Estonie (48 %) ou encore les Pays-Bas (45 %) ont un taux d’utilisation de l’argent liquide plus faible. En moyenne, dans la zone euros, 78,8 % des transactions réalisées en 2016 ont été payées en liquide.

Une préférence pour les cartes de crédit

Même si le cash est encore très largement utilisé par les consommateurs français, il n’est pas leur moyen de paiement favori. Lorsqu’on les interroge à ce sujet, 66 % disent préférer les cartes de crédit ou les autres moyens de paiement dématérialisés. Seuls 17 % de Français marquaient encore en 2016 un indéfectible attachement au paiement en liquide. Le taux le plus bas de la Zone euro où, en moyenne, la préférence pour le cash était de 32 % en 2016 (33 % en Allemagne, 48 % en Autriche, 59 % à Chypre…). Des Européens qui considèrent que payer en liquide permet de savoir avec précision ce que l’on dépense (42 %), d’aller vite (32 %) et de rester anonyme (13 %).

Le choix du moyen de paiement

Dans son enquête, la Banque centrale européenne s’est également intéressée aux éléments ayant une influence sur le choix du moyen de paiement. En France, le montant du prix à payer est cité par 67 % des personnes interrogées, devant la somme d’argent liquide disponible (55 %), le desiderata du vendeur (17 %) et le bénéfice associé à l’utilisation d’un moyen de paiement (miles, points de fidélité…). Les coûts associés au moyen de paiement ne sont, en revanche, évoqués que par 8 % des Français alors qu’ils sont cités par 23 % des Belges et 20 % des Grecs.


Enquête réalisée en 2016 par la Banque centrale européenne

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