Spareka : pour apprendre à réparer ses appareils soi-même



Pendant plusieurs décennies, les consommateurs ont été habitués à acheter, puis à jeter quand ça ne marchait plus, plus rarement à réparer. Ce qui dans ce cas était perçu comme trop compliqué pour le faire soi-même. Aujourd’hui, à l’inverse, les notions de recyclage, de réparation, d’économie circulaire font – ou refont ! – leur apparition. Les consommateurs veulent de plus en plus réparer eux-mêmes quand c’est possible. C’est pour accompagner ce mouvement que s’est développé Spareka. « Concrètement, nous intervenons en trois étapes, explique Geoffroy. Première étape, nous proposons un diagnostic en ligne sur notre site. Il permet d’orienter tout de suite la réparation. Sachant que dans 60 % des cas, il n’y a pas besoin de changer de pièce, il suffit de déboucher quelque chose, enlever une pièce qui bloque… La deuxième étape consiste à retrouver la pièce si la panne demande un changement. Une base de données avec plusieurs millions de pièces est disponible via un moteur de recherche. Le consommateur peut alors la commander directement. Troisième étape : un tutoriel vidéo guide le consommateur dans le changement de sa pièce. Au final, ce processus permet de diviser les coûts de réparation par 3, puisque le montant moyen de dépenses s’élève à 40 € contre 150 € habituellement. Et nous arrivons à résoudre 80 % des pannes. »

En 2006, Geoffroy avait déjà créé une entreprise, spécialisée dans la vente de télécommandes de portails électriques aux particuliers. « L’idée est un peu la même : je les aide à retrouver leur télécommande dans une base de données et comment la programmer. En fait, j’apprends aux gens à se débrouiller tout seul ! ».

Spareka rencontre un vrai succès, à tel point que des grandes enseignes comme Leroy Merlin ou des fabricants ont choisi de devenir partenaires pour y orienter leurs clients en recherche d’explications. Elle intervient également dans les collèges pour sensibiliser les jeunes à la réparation. Et leur outil de diagnostic est publié sur le site de la campagne gouvernemental « Nos objets ont plein d’avenirs ».

Dans les prochains mois, l’entreprise devrait lever des fonds pour encore améliorer la technologie de ses diagnostics, et se développer à l’étranger.

Fiche de l’entreprise

Un chiffre : 700 tutos ont été réalisés, qui totalisent 20 millions de vues pour 60 000 abonnés
Un conseil : pour créer son entreprise, il faut avoir de l’audace et ne pas forcément écouter tous les conseils des uns et des autres. Il faut aussi de la persistance. Ça ne marche pas forcément tout de suite, vous pouvez mettre du temps à arriver au résultat escompté.
Un contact : Geoffroy Malaterre, www.spareka.fr

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